Le bécasseau sanderling

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Nom latin : Calidris alba

Le bécasseau sanderling est cet incroyable coureur de l'estran, véritable athlète des rivages, mais également un grand migrateur .. Depuis leurs site de nidification nichés dans le nord-est du Groenland, ces petits limicoles parcourent des milliers de kilomètres chaque année pour rejoindre les plages européennes en hiver. Ils peuvent parcourir plus de 200 km par jour, atteignant des pointes de vitesse impressionnantes jusqu'à 100 km/h.

En vol, on remarquera la large barre alaire blanche. Le juvénile a un dessus fortement quadrillé de noir et blanc, nuancé au début de beige-rosé sur la tête et la poitrine.

Il se reproduit dans les régions arctiques circumpolaires (au nord de l'isotherme de juillet de 5 ° C). Il niche dans la toundra pierreuse composée de rares lichens et de plantes rases clairsemées de l’Arctique, en Alaska, dans le nord canadien, sur les côtes nord et nord-est du Groenland et en Sibérie (Taïmyr, Nouvelle Zemble, Lena et îles de Sibérie).

C'est un migrant sur de longues distances, parcourant entre 3 000 et 10 000 km, pour hiverner en Amérique du Sud, en Europe, en Afrique et en Australie. Il est très grégaire en hiver, formant parfois de grands groupes sur les vasières côtières ou les plages de sable. Le Bécasseau sanderling affectionne les plages de sables au contact immédiat de la zone de flux et de reflux des vagues. Il fréquente également les laisses de mers à la recherche de proies (amphipodes, diptères, cadavres d’animaux…). Une étude de 2019 a montré que les taux de survie en hivernage était plus faible en Afrique occidentale tropicale (Mauritanie : 0,74 et Ghana : 0,75) qu'en Europe (0,87 : Angleterre ; France :0,84 ; Portugal :0,84 ) ou en Namibie subtropicale (0,85). Theunis Piersma et ses collègues ont montré que la qualité et la biomasse des proies disponibles pour les limicoles sont les plus faibles près de l'équateur, ce qui se traduit par de faibles taux d'alimentation et de faibles masses corporelles au départ pour la migration vers le nord.

Le nom dérive du vieil anglais sand-yrðling, «  laboureur de sable  ».

Le Bécasseau sanderling fréquente, à marée haute, les plages sableuses, terrain de promenade par excellence des propriétaires de chiens en hiver, il est par conséquent très dérangé dans ses différents moments de nourrissage ou de repos. Même s'il semble peu farouche, une étude a montré qu'une personne distante de 100 m d'un groupe de bécasseau sanderling en alimentation entraînait une diminution du rythme de son alimentation, l'obligeant à s'alimenter plus longuement et plus tardivement. Ces oiseaux sont très actifs et dépensent beaucoup d’énergie pour rechercher des ressources alimentaires. Ces dérangements à répétition peuvent perturber leur hivernage et les affaiblir lors de leurs migrations aller ou retour. Sur les plages où sa présence est confirmée, il convient de ne pas les approcher trop proche et de ne pas provoquer l’envol général.

Il est le seul à se nourrir ainsi les plages sableuses humides au moment des marées montantes ou descendantes ; son bec court ne lui permet pas de sonder le sable au delà de 2 ou 3cm de profondeur, bien loin des becs allongés ou arqués de son cousin tel que le bécasseau variable.  ; Ses courtes pattes assez courtes sont adapté à la course sur sable humide : seulement trois doigts au lieu de quatre (pas de doigt vers l’arrière), entièrement libres sans aucune ébauche de palmure à leur base.

Le Bécasseau sanderling est présent toute l’année en baie de Saint-Brieuc. Des effectifs importants sont régulièrement observés en période migratoire (près de 2000 individus). Les comptages montrent un accroissement très important des effectifs de Bécasseau sanderling depuis le début des années 2000. Sur la période 1997/2005, 30 individus en moyenne étaient observés lors du Wetlands pour 345 individus sur la période 2006/14. Depuis 2014, les effectifs se situent entre 400 et plus de 800 individus en janvier.

cet incroyable coureur de l'estran, véritable athlète des rivages, est également un migrateur fascinant. Depuis leurs nids nichés dans le nord-est du Groenland, ces petits oiseaux pâles parcourent des milliers de kilomètres chaque année pour rejoindre les plages européennes en hiver. Ils peuvent parcourir plus de 200 km par jour, atteignant des pointes de vitesse impressionnantes jusqu'à 100 km/h.