Le courlis cendré

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Nom latin : Numenius arquata

Le Courlis cendré est un oiseau facile à reconnaître : perché sur ces grandes pattes gris-bleu, c’est le plus grand des «  limicoles  » européens, affublé d’un long bec courbé caractéristique. Néanmoins, on ne peut facilement le confondre qu’avec le courlis corlieu.

S’il est observable facilement toute l’année sur la baie, le Courlis cendré n’est pourtant pas un oiseau marin. En effet dès la fin du mois de février, les adultes cherchent un marais, une prairie herbeuse, une lande ou une tourbière pour s’y reproduire. La végétation ne doit pas y être trop haute pour permettre au couple d’avoir une parfaite couverture visuelle de son territoire. En avril, la femelle pond 3 à 5 œufs que les adultes couvent pendant 4 semaines. Les poussins nidifuges, c’est-à-dire qui quittent le nid après l’éclosion, suivent leurs parents à la recherche de nourriture. Durant cette période, les courlis se nourrissent surtout d’insectes, de lombrics, d’araignées et de larves.
Dès la fin du mois de juin, lorsque les jeunes sont élevés, les courlis migrent partiellement et se retrouvent sur le littoral, les estuaires, les vasières et les champs situés à proximité. Ses mœurs sont plutôt diurnes, mais en migration on entend ses appels flutés toute la nuit.

Le régime alimentaire du Courlis cendré varie quelque peu en fonction du site. Il se nourrit principalement de vers, de mollusques et de petits crustacés que son bec, très sensible à l’extrémité, permet d’aller chercher profondément. Parfois, pour aller chercher un arénicole, il est capable d’enfoncer sa tête jusqu’aux yeux. Il lui arrive même d’aller rincer sa nourriture dans la filière ou dans une flaque si celle-ci est trop sableuse.

En Français, le nom "courlis" vient du cri habituel de l'espèce, un chant bisyllabique mélodieux et flûté qui donne un "coouu hi ». Pour les Britanniques, le nom "Curlew" dérive du vieux français "Corliu", une ancienne variante du mot coureur, car l'oiseau est adepte de la course. Son long bec arqué en forme de croissant de lune lui a donné son nom scientifique, composé de Numenius (du grec néoménie : nouvelle lune) et arquata (du latin arcuata : courbé en arc).

C'est un oiseau à longue durée de vie, un spécimen ayant atteint 32 ans.

Le statut de conservation de l’espèce est considéré comme défavorable en Europe, en déclin en hiver. En France, ce courlis est considéré comme  "à surveiller"  en période de reproduction. Le développement des prairies artificielles au détriment des prairies naturelles et la conversion des pâtures en terres cultivées, l’intensification des pratiques agricoles sur les prairies (apports de fertilisants ou damage du sol pour écraser les taupinières au printemps, fauche précoce, ensilage), ou à l’inverse leur abandon en friches, la fermeture des landes par croissance de la végétation ou reboisement spontané ou artificiel sont autant de facteurs défavorables à la reproduction de l’espèce.

 

Le courlis cendré, plus grand limicole européen

Pas facile pour un coulis cendré de manger un crabe lorsque son bec est adapté à la recherche d'annélide dans les profondeurs du sable... mais on y arrive....

Cendré vs corlieu

Plus petit que le Courlis cendré, il se reconnaît  à son bec arqué plus court, à son bandeau oculaire clair, et à sa raie médiane crème au-dessus de la tête.