Flore du littoral

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L’urbanisation est restée relativement faible dans la région, ce qui a permis de conserver un linéaire de falaises naturelles quasi-continu sur une partie de la frange côtière. Les falaises représentent incontestablement des milieux très riches floristiquement.

Au pied des falaises, juste au-dessus du niveau des plus hautes eaux, mais soumis aux vagues et aux embruns, est le domaine des lichens. Au-dessus, soumis aux embruns, les première plantes apparaissent, en touffes éparses et enracinés dans les fissures des rochers. Juste au-dessus se développe une pelouse dite aérohaline car elle est soumise à la fois au vent et au sel. La flore s’y diversifie beaucoup et n’est plus exclusivement composée de plantes strictement littorales. 

L’originalité des falaises de la baie de Saint-Brieuc vient de la présence de placages de sable et de débris coquilliers, plus ou moins importants, qui enrichissent le fond végétal d’espèces calcicoles (aimant le calcaire) peu communes dans la région. D’apparence homogène, l’étude de la végétation révèle en réalité une mosaïque de micro-habitats plus ou moins imbriqués au gré de la morphologie et de l’exposition (vent, embruns, soleil). En général, la verticalité et le manque de sol limitent le développement des formations de landes et de fourrés au profit des pelouses qui peuvent descendre très bas sur le front de falaise pour peu que celui-ci reste faiblement pentu. Cette morphologie particulière intervient pour beaucoup dans la complexité des communautés végétales rencontrées.