La grande aigrette
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Elle est très reconnaissable par son plumage entièrement blanc et son très long cou en forme de S au repos, avec ce qui ressemble à une cassure en son milieu. La grande aigrette mesure entre 85 et 102 cm, pour une envergure de 140 à 170 cm.
Les deux sexes sont semblables, avec le mâle légèrement plus grand que la femelle. Le juvénile ressemble à l’adulte non nicheur, avec le bec et les pattes de couleur plus terne.
Principalement présente dans l’hémisphère sud, elle vit dans la majorité des continents (Europe, Amérique du Nord et du Sud, Afrique, Asie) en fonction des zones de nidification et des zones d’hivernage.
L’espèce a failli disparaitre au 20e siècle du fait de la chasse intensive et de la destruction de son habitat naturel.
La grande aigrette vit dans les milieux humides et boisées à proximité d’eau, les lacs, les étangs, les vasières, les marais, les roselières, les terres inondées, le long des côtes. Elle chasse des poissons, des amphibiens, des mollusques, des crustacés, des reptiles, des petits mammifères, mais également d’insectes aquatiques, de vers de terre et de petits oiseaux. Elle utilise une patte pour agiter l’eau et faire sortir les proies, ou bien, elle marche lentement dans les eaux peu profondes, mais elle peut aussi rester sans bouger pendant de longues périodes en attendant le passage d’une proie, poisson ou insecte.
La Grande Aigrette est un oiseau à activité essentiellement diurne. À la tombée de la nuit, elle se regroupe en grand nombre dans des dortoirs communautaires, souvent installés dans des arbres situés dans des zones calmes, peu ou pas fréquentées par l’homme. Discrète malgré sa taille, elle niche en colonies, parfois en compagnie d'autres ardéidés, sur des arbres ou des buissons proches de plans d’eau. Espèce partiellement migratrice, la Grande Aigrette quitte les régions les plus froides d’Europe pour gagner des zones plus méridionales durant l’hiver, tandis que les populations vivant dans des régions tempérées peuvent y résider toute l’année.
La Grande Aigrette est un nicheur relativement récent en France méditerranéenne. Le premier couple reproducteur a été observé en Camargue en 1991, marquant le début de son installation dans la région. Cependant, ce n’est qu’au début des années 2000 que la population nicheuse a connu une véritable expansion, atteignant un pic de 181 couples en 2011. Cette dynamique reste toutefois fragile, les effectifs étant particulièrement sensibles aux hivers rigoureux, qui peuvent freiner temporairement sa progression.
En Europe, la Grande Aigrette niche principalement dans les vastes zones humides de l’Est du continent, avec des populations particulièrement concentrées en Autriche, en Hongrie et en Roumanie. En France méditerranéenne, l’espèce est un nicheur relativement récent : le premier couple reproducteur a été observé en Camargue en 1991, marquant le début de sa colonisation. Ce n’est qu’au début des années 2000 que la population nicheuse a véritablement commencé à croître, atteignant un maximum de 181 couples en 2011. Cette progression demeure néanmoins fragile, les effectifs étant sensibles aux hivers rigoureux, qui peuvent freiner temporairement son expansion.
Dans les Côtes-d’Armor, la Grande Aigrette est régulièrement observée à partir des années 2000. Le passage postnuptial y est bien marqué, avec de nombreuses observations entre juillet et octobre. En octobre 2007, jusqu’à 10 individus ont ainsi été comptabilisés en baie de Saint-Brieuc.
Grande aigrette vs Aigrette garzette
De la taille du héron cendré, la grande aigrette ressemble à l'aigrette garzette, mais le bec est jaune, alors que l'aigrette garzette à un bec noir.



Grande aigrette vs Héron garde bœuf
Originaire d'Afrique, ce petit héron garde bœuf à un bec court et fort entièrement jaune. Ses pattes sont grises sombre en plumage inter-nuptial, alors que la grande aigrette possède des pattes dont le haut est jaunâtre et le bas noir.

