Nom latin : Polyommatus icarus

Les chenilles de l’Argus bleu entretiennent des relations mutualistes avec des fourmis

Le mâle de cette piéride se distingue facilement de la femelle en raison des tâches oranges visibles quand les ailes sont ouvertes. La femelle, quand elle est ouverte, n’a pas de tâche  orangée; ouverte, elle est toute blanche.

 L’aurore fait partie de la famille des Piéridés dont la grande majorité des chenilles se nourrissent uniquement de plantes de la famille des Brassicacées ou Crucifères. Cependant, contrairement à de nombreuses autres espèces de cette famille, l’aurore se distingue par son éclectisme très étendu dans ses choix d’espèces de crucifères : théoriquement et potentiellement, on peut trouver ses chenilles sur pratiquement toutes les espèces de crucifères de la flore européenne. Ainsi en Suède où une étude a montré qu'il utilise 17 espèces de crucifères locales réparties dans quatorze genres différents. En France, les plantes nourricières sont entre autres la Tourette, les Vélars, l'Alliaire, le Sysimbre, et la Moutarde sauvage, mais la principale espèce est la Cardamine des prés (communément appelée "Cresson des prés"). Avec l'assèchement des zones humides, la cardamine est en voie la raréfaction, entrainant une forte régression des populations d'aurore.

Très largement répandu, ce papillon occupe toute la France jusqu'à 2000 m d'altitude, mais aussi une grande partie de l'Europe jusqu'en Suède et atteint même le cercle polaire arctique.

L'Aurore n'a qu'une génération annuelle (monovoltin), et il apparaît le plus souvent dès mars-avril. Elle dépose sur l’œuf pondu une phéromone répulsive qui détourne les autres femelles et les incite à ne pas pondre sur la même inflorescence, ce qui limite la compétition potentielle entre chenilles. Du fait de réchauffement climatique, elle fait partie des espèces de papillons dont la date de première émergence des adultes a le plus avancé : plus de 1 jour/an sur 20 ans contre 0,36 en moyenne pour 66 espèces de papillons diurnes étudiées.