Au fil des saisons

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Les multiples richesses biologiques et géologiques de la baie peuvent être découverte tout au long de l'année.

L'hiver

Situé sur un axe de migration, le fond de baie de Saint-Brieuc est reconnu comme une zone humide littorale d'intérêt international pour les oiseaux. Ils sont 35 à 40 000 à y trouver refuge de novembre à février pour les anatidés (famille des oies, canards et cygnes), et d’octobre à mars pour les limicoles (petits échassiers se nourrissant sur le sable). Venus du grand Nord de l'Europe, ces migrateurs trouvent ici des conditions idéales pour passer l’hiver : importantes ressources alimentaires, clémence du climat, grande étendue permettant de repérer un éventuel prédateur et peu de dérangement

 

 

 

Le printemps

La migration pré-nuptiale

À la fin de l’hiver et jusqu'au printemps, Courlis corlieu, Busard Saint-Martin, Busard des roseaux, Spatule blanche, Chevaliers font halte en baie, le temps de reprendre des forces avant de poursuivre leur périple vers le nord.

 

Le temps de la reproduction

Ce vaste estran, grouillante d’oiseaux pendant l’hiver, est à l’inverse étonnamment calme au printemps. En effet, ces énormes étendues chaque jour recouvertes par les marées ne laissent que peu d’espace pour la nidification, seuls les prés-salés, les dunes ou les falaises permettent la reproduction du tadorne de belon, canard colvert, petit gravelot, hirondelle des rivages, bergeronnette flavéole et printanière, rousserolle effarvatte, bruant des roseaux, martin-pêcheur, alouette des champs, pipit farlouse, bruant des roseaux, linotte mélodieuse, …

 

Le temps des floraisons

En avril- mai, les falaises prennent de multiples couleurs avec le jaune du genet et de l'ajonc, le violet de l'arméria, le blanc des pruneliers...

C'est à cette période que les dunes de Bon-Abri se couvrent de centaines d'orchidées.

 

Insectes, lézards, grenouilles

Les dunes de Bon-Abri sont un "hotspot" de biodiversité avec 1500 espèces inventoriées à ce jour. Cette diversité se révèle au cours du printemps aux chants des grenouilles et aux vrombissements des insectes.

 

 

L'été

L'époque des laridés

Si la réserve naturelle est reconnue pour son peuplement de limicoles et d’anatidés hivernants, elle a une responsabilité élevée dans la conservation des zones de reposoirs et de dortoirs des laridés ( Mouette rieuse, Mouette mélanocéphale, Goéland cendré, Goéland brun, Goéland argenté, Goéland marin, Sterne caugek) en particulier au cours de la période estivale.

 

 

Les raretés de la baie

Parfois, l'été (mais cela peut aussi arriver au printemps ou à l'automne), la baie accueille des espèces rares. Quelques exemples :

  • Une sterne royale de la sous-espèce américaine, provenant de Caroline du Nord qui a été observé en Baie en juin 2017 (en savoir plus).
  • Un jeune Eider à tête grise venu d'Arctique à séjourner en Baie en juin-juillet 2023 (en savoir plus).
  • Un héron crabier qui se reproduit essentiellement dans le bassin méditerranéen, autour de la mer Noire et de la mer Caspienne et hiverne en Afrique subsaharienne a été observé à l'automne 2022.
  • Un pluvier bronzé, suite à la tempête Ciaran, a été observé en novembre 2023.

En savoir plus sur les espèces occasionnelles ou rares en baie (extrait de la synthèse ornithologique)

 

Dans les zones de tranquillités

Le fond de l'anse d'Yffiniac et l'estuaire du Gouessant sont classés en zone de protection forte  où l'accès y est interdit, permettant la bonne conservation de la diversité floristique et faunistique de ces écosystèmes fragile. Les prés-salés de l'anse d'Yffiniac revoit régulièrement la visite d'un ou de plusieurs phoques veau-marin que l'on peut observer depuis les grèves de Langueux.

 

L'automne

Vers le sud

Dès la fin de l'été (voire un peu avant...), les premiers migrateurs sont de retours, avec en premier les bécasseaux sanderling que l'on peut voir courir auprès des vagues. La baie redevient une nouvelle fois une halte essentielle pour les migrateurs au long cours qui trouvent ici les ressources nécessaires pour reprendre des forces avant de poursuivre leur périple vers le sud avant l'arrivée de l'hiver.

 

Aigrettes et Hérons

Si ces espèces sont présentes toutes l'année, les effectifs de l’Aigrette garzette et du héron cendré atteignent leurs maximums en septembre. On en a décompté jusqu’à 160 aigrettes garzette et 47 hérons cendrés. Au cours de l’automne, le Héron garde-Bœuf fréquent la baie pour y passer la nuit. On en a dénombré plus 600 individus en dortoir sur les prés-salés et dans le bois de Saint-Illan à Langueux.

 

Plus au large

Le puffin des Baléares est un oiseau marin qui niche uniquement dans l’archipel dont il porte le nom. C'est l'un des oiseaux les plus menacés d’Europe, classé par l'Union Mondiale pour la Conservation de la Nature (UICN) comme en danger critique, dernier seuil avant l’extinction. En fin d’été, mais surtout durant l’automne, la Baie de Saint-Brieuc et son site Natura 2000, jouent un rôle majeur pour cette espèce, en rassemblant jusqu’à 3500 individus, soit près de 50% de la population totale de Puffin des Baléares.